Samedi 18 octobre, Patrick Berthier nous a présenté l'un des instruments de communication prisé d'Henri Guillemin, la radio.

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Après le réquisitoire de Guillemin, peut-on encore lire Péguy, tel était le sujet traité  par Jean-Amédée Lathoud, le 17 mai à la médiathèque de Mâcon.

Une belle assistance  est venue écouter  cette brillante conférence dont vous pouvez lire le texte complet en cliquant sur le lien.

Germaine de Staël : un nom célèbre, une œuvre peu connue. Cette figure brillante, deux Mâconnais que nous connaissons bien nous en parlent de manière très différente, voire opposée : si Lamartine lui voue respect et admiration, Henri Guillemin va faire d’elle une de ses « bêtes noires ». Joëlle Pojé met au clair les raisons de ces positions en lien ou non avec l’image sociale de Germaine de Staël et son entreprise intellectuelle . Pour accéder au texte complet de la conférence, cliquez sur ce lien.

Un public attentif aussi bien en présentiel....                                                    ...qu'en distanciel. 

 La  conférence "Guillemin et Joris Karl Huysmans" a été donnée par Guy Peteers, samedi 26 octobre, salle de conférence de la médiathèque de Mâcon.

Henri Guillemin a peu évoqué la personne et le travail de Joris Karl Huysmans, sinon dans quelques articles et  quelques allusions ici et là. On y découvre son admiration pour cet écrivain, voire une sorte de «fraternité occulte»  qui va jusqu'à l'entraîner à écorner l'œuvre de Zola. Quand ce dernier reproche à Huysmans d'abuser du style, Guillemin s'insurge : « C’est cet abus  qui nous séduit chez Huysmans » écrit-il , Zola au contraire « trop souvent rate ses effets ou bouzille.  Il écrit trop ». On peut regretter que Guillemin n'ait pas consacré une étude particulière à Huysmans mais un petit dossier conservé dans le Fonds Guillemin de Neuchâtel,   permet d'en savoir plus long. Ce sont vingt pages de notes de lecture jetées sur le papier à propos des Sœurs Vatard, le second  roman de Huysmans.

Guillemin s'apprêtait, en effet, tout en s’attelant parallèlement à préfacer les vingt  volumes des Rougon-Macquart,  à rééditer cette œuvre chez Ides et Calendes. Ses recherches zoliennes l'avaient remis en présence de Huysmans, familier de Médan. Hélas l'éditeur décommandera ce travail. Restent les notes, difficiles à déchiffrer, qui relèvent pourquoi Huysmans fascinait Henri Guillemin.

Pour lire la totalité du contenu de la conférence de Guy Peeters cliquez ICI

                         Guy Peeters devant son auditoire. Derrière lui, la partie du public qui assiste aux entretiens en visioconférence.

À la fin de notre Assemblée générale du samedi 23 mars, Patrick Berthier a pris la parole pour présenter un nouvel objet éditorial, les Chroniques de Neuchâtel et en expliquer le statut assez particulier.

À l’origine, peu après la mort d’Henri Guillemin en 1992, sa fille Françoise a confié aux éditions A La Baconnière, à Neuchâtel (Suisse), le soin de reprendre sous forme de livre les chroniques bi-mensuelles qu’il avait publiées à partir de la fin de 1986 dans le journal L’Express, l’ancienne Feuille d’avis de Neuchâtel (articles désormais numérisés et en accès libre). Le volume a été publié en 1994 sous le titre Les Passions d’Henri Guillemin, nom donné par le journal, durant les premiers mois, à la série des articles de son collaborateur. Le choix de ce titre était heureux, car les textes du vieil homme, souvent brefs, offrent en effet, à eux tous, le résumé de ce à quoi il tenait mordicus, dans les domaines de la politique, de l’histoire, de la littérature, et bien sûr de la religion et de la vision morale de la vie.

Ce livre figure toujours au catalogue de la maison d’édition suisse, même si beaucoup le croyaient épuisé. Comme il comportait des défauts dans l’établissement des textes, et que les notes y étaient presque inexistantes, Jean-Marc Carité, pour les éditions d’Utovie détentrices du fonds Guillemin, et Patrick Berthier, qui avait déjà réédité plusieurs autres textes de Guillemin, ont entrepris d’en préparer une réédition annotée. Seulement cela posait problème puisque le livre d’origine n'est pas épuisé. L’éditeur A La Baconnière n’étant pas intéressé par le principe d’une co-édition, Utovie s’est proposé de mettre en circulation une version électronique, en accès libre, des textes et de leurs annotations ; la possibilité d’un “vrai” livre existe toujours, mais elle dépend de l’issue de discussions actuellement suspendues.

Notre association a apporté son concours à ce projet grâce à Christian et Cathy Priet.

Ce qui compte, c’est que cet ensemble très riche soit disponible, hors commerce, mais disponible. Jean-Marc Carité et Patrick Berthier lui ont donné le titre de Chroniques de Neuchâtel (1986-1992), qui forme diptyque avec les Chroniques du Caire (1937-1939) tirées des articles donnés un demi-siècle plus tôt par le jeune Henri Guillemin au journal La Bourse égyptienne. Le lecteur fidèle de Guillemin, en attendant de les voir peut-être un jour côte à côte sur les rayons de sa bibliothèque, peut dès maintenant, en comparant les deux ensembles, apprécier la courbe de la pensée de Guillemin (ses repentirs tardifs à propos de Céline, par exemple) et la force inébranlée de ses croyances, de ce qu’il appelait en 1962 sa « conviction profonde » .

Voici le lien pour lire le fichier des Chroniques de Neuchâtel :

https://www.calameo.com/read/007215864bf3d1c422e54

                                                            Patrick Berthier                                        Jean-Marc Carité