Les conférences mâconnaises de Guillemin

Les conférences mâconnaises de Guillemin
Mis à jour le 16/03/17 à 16:43
Publié le 02/03/17 à 15:00

CONFÉRENCE SUR LA GUERRE D’ESPAGNE du 10 octobre 1979 (durée 1h45).

 

« Henri Guillemin va, bien entendu, commencer par un exposé du contexte historique dans lequel la Guerre d’Espagne s’est inscrite, il rappelle l’aide politique et militaire que Franco reçut de Mussolini et d’Hitler mais aussi le télégramme de félicitations que le pape Pie IX adressa à Franco après avoir salué sa « croisade » dès septembre 1936. Henri Guillemin va s’efforcer ensuite d’expliquer, sinon de justifier la non-intervention du gouvernement du Front Populaire de Léon Blum.

Il passe en revue les positions prises par les grands écrivains français : Paul Claudel et Henri Bordeaux applaudissent à la victoire de Franco, rejoignant Maurras, Raymond Cartier et Mauriac qui déclenchèrent une campagne de presse violente. Plus tard Mauriac devait revenir sur ses positions et condamner Franco. Pour terminer il évoque le courage de Georges Bernanos qui s’indigne publiquement contre cette guerre dans Les Grands Cimetières sous la lune et l’engagement de Malraux qui, dit-il, « prit des risques suprêmes, mais en 1937, L’Espoir paru, il s’en va ».  (Michel-Antoine Rognard, Présences publiques d’Henri Guillemin à Mâcon, Annales 2003 de l’Académie de Mâcon).

 

CONFÉRENCE SUR STALINE  du 6 octobre 1978 (durée :2h)

 

« Henri Guillemin relate avec précision la tyrannie de Staline, la répression en Géorgie dans les années 20 alors qu’il est encore sous l’autorité de Lénine, l’industrialisation forcée avec la déportation de plusieurs millions de paysans et enfin dans les années 30 les assassinats de proches et les grandes purges. Après avoir expliqué le pacte qu’il passa le 23 août 1939 avec Hitler, il nous montre Staline face à l’armée nazie qui assiège Moscou fin 1941, et qui exalte le patriotisme russe avant de lancer la contre-offensive qui amènera l’Armée Rouge à Berlin en 1945. En forme de conclusion, Henri Guillemin esquisse un portrait psychologique de Staline : il n’était pas « sadique » et il commit si l’on peut dire des crimes abstraits. Son comportement tyrannique est dans la lignée d’Yvan le Terrible et Pierre le Grand. Et de rappeler aussi que Staline fut réellement pleuré par le peuple russe lors de sa mort.

Portrait trop complaisant ? Je pense quant à moi, qu’Henri Guillemin fait partie de cette génération qui a vécu la Seconde Guerre Mondiale et qui sans adhérer au communisme soviétique, éprouve cependant une certaine admiration voire une reconnaissance pour sa victoire sur le nazisme ». (Michel-Antoine Rognard : Présences publiques d’Henri Guillemin à Mâcon, Annales 2003 de l’Académie de Mâcon).

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