Mâcon, le jeudi 27 juin 2024.
Dans les circonstances actuelles de turbulence et d'extrémisme, l'Association Présence d'Henri Guillemin, ne se donne pas le droit de parler au nom d'Henri Guillemin, mais tient à rappeler que ce grand intellectuel était aussi un catholique de gauche, un chrétien, héritier du Sillon, amené à s'exiler en raison d'un antagonisme par rapport à une extrême droite dominatrice, admirateur de Bernanos, en particulier avec la critique par celui-ci de la (future) société de consommation et de l'individualisme qu'elle induit.
Henri Guillemin exprime encore dans ses derniers écrits, les chroniques "neuchâteloises", avec une verdeur de jeune homme, sa fidélité à ses (ces) idéaux.
L'idée, chrétienne, de fraternité, et la capacité à recourir à l'esprit critique (dès la thèse sur Lamartine) pour se défier des vérités établies sont deux moteurs de l’œuvre d'Henri Guillemin qui peuvent être utiles dans une période de confusion généralisée comme la nôtre et qui légitiment cette prise de position.
