Jean-Amédée Lathoud a d'abord analysé la démarche et le style de Guillemin qui vise à caractériser, par la description de moments-clés de l'histoire de la France entre 1870 et 1940, le rôle de la droite, tantôt belliciste, tantôt pacifiste, toujours au service de la défense de ses privilèges. Le propos de Guillemin est sans nuances: ces "nationalistes" ou "nationaux" préfèrent livrer le pays à l'ennemi extérieur que se laisser dominer par l'ennemi intérieur: le socialisme, le communisme.
Le propos (de l'orateur comme de l'écrivain) est rendu très vivant par les portraits, les "choses vues", les souvenirs personnels, les trouvailles de style. Et au-delà de la droite, l'orateur montre que c'est tout le personnel politique de la troisième République qui est visé, notamment les radicaux-socialistes.
On peut toutefois juger qu'Henri Guillemin utilise surtout des historiens "à charge", qui vont dans le sens de son propos, et qu'il y a une insuffisance de recherche historique, d'analyse critique. Dans le débat qui suit l'exposé, Patrick Berthier et d'autres font référence aux travaux de René Rémond sur les droites françaises, qui auraient permis d'affiner, nuancer, voire corriger certaines affirmations.
Il reste que cet ouvrage qui accroche le lecteur a eu l'honneur d'un article plutôt élogieux de François Mitterrand dans "L'Unité" (repris dans L'Abeille et l'Architecte) et d'une critique très argumentée de René Rémond dans Le Monde (voir notre rubrique: "A Propos" : "Articles de presse").
Le texte complet de la communication sera publié dans le n°6 du Bulletin Présence d'Henri Guillemin à paraître en mars 2017 pour notre Assemblée générale.
L'ouvrage est disponible aux Editions Utovie www.utovie.com
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